C’est du propre sur M6 !
Posté : jeu. 13 mars 2014, 11:02
Je ne sais plus si je vous avais partagé mon sentiment a propos de cette émission.
Desolé si je me répète
.
Dans ce magazine de société, deux professionnelles de l’hygiène viennent au secours de personnes ayant beaucoup de difficultés à assumer les tâches ménagères.
Alertée par la recrudescence de cas de choléra dans l’école maternelle voisine, la sympathique team d’M6 prend la route jusqu’au domicile de notre héros d’un jour. Deux dames d’un âge avancé embarquent au volant d’une camionnette couleur « sac poubelle ». La conductrice dévoile un large sourire « polydent » en tapotant sur le tableau de bord au rythme des derniers tubes de Franck Alamo. Sa collègue, aussi attaquée qu’elle, frappe des mains en balançant sa tête de droite à gauche dans un mouvement probablement inspiré de son idole Gilbert Montagné. C’est inexplicable et difficile à croire mais à ce moment précis, la magie a déjà opéré. On est mystérieusement emporté par l’esprit festif provoqué par le générique. Cette gaité communicative réveille nos meilleurs souvenirs télévisuels. A vrai dire, si les deux sublimes septuagénaires n’arboraient pas des blouses de ménage impeccablement repassées on pourrait même aller jusqu’à penser à une adaptation française de « Sailor et Lula ». Une sorte de road movies Auvergnat dont le but inavoué serait une quête vers le saint graal « Pliz dépoussiérant ». En deux minutes le décor est planté. On a deux dames, joyeuses qui se déplacent dans une voiture sans plaque d’immatriculation .Elles traversent des paysages paradisiaques la fleur au balais. Autant dire que la production de la chaine n’a pas lésiné sur les moyens : Un zoom sur l’A86 aux alentours de Gennevilliers fin novembre, une vue plongeante sur le sublime tunnel de la Défense un jour de solde… une fois ils ont poussé le vice jusqu’à gratifier les spectateurs d’une inoubliable carte postale de la zone industrielle de Dunkerque. Happé par cette surenchère de rêve on en oublierait presque le but de cette épopée télévisuelle libératrice.En effet, ces dames se rendent chez une personne afin de lui prodiguer les conseils techniques vitaux permettant de vivre dans un logement décent. Oui téléspectateur, ce soir tu vas rêver « utile » !
Les deux débris répondent aux doux prénoms de Béatrice et Danielle. La première est une blonde fripée aux allures d’hôtesse de l’air affectée aux vols internes serbes. La seconde une brune à tête d’homme. Une dame pipi qui obligerait d’un regard le pire des radins à déposer deux euros après s’être libéré furtivement la nouille. Les plus mauvaises langues s’attendaient sans doute à trouver une Fatoumata ou une Carlotta mais chez M6 on ne fait pas dans le cliché. On a donc pris deux grands-mères d’apparence gauloise pour corriger les « dégoutants » désemparés.
Normalement à cet âge-là on fait des confitures de coing, on collectionne les bouchons de bouteilles de lait ou au pire on tisse des canevas en écoutant « les grosses têtes ». Nos deux présentatrices préfèrent décoller les moisissures logées au fond des réfrigérateurs et concocter des boulettes en regroupant les poils pubiens oubliés au fond du siphon de la douche. Soit, on peut qualifier cette activité de Hobbies mais Je me pose tout de même cette simple question : « Mesdames , pourquoi ? »
N’oubliant pas pour autant sa ligne directrice, M6 va quand même nous faire passer quelques messages subliminaux qu’il semble utile de préciser.
Tradition machiste rétrograde :
- Il est souhaitable de revenir aux bonnes vieilles valeurs décrétant les femmes comme expertes dans l’art du ménage.
Sensibilisation aux nouvelles méthodes de management :
- Le « love Management » : En plus de récurer avec une soumission totale, on notera l’approche matriarcale de la démarche. Une vraie leçon d’éducation. Pour preuve, le duo viendra vérifier quelques mois plus tard que les conseils ont bien été appliqués dans la durée.
Soucis de esthétique :
- Pour reprendre la philosophie des Zouk Machiniennes
« Nétwayé, baléyé, astiké
Kaz la toujou penpan
Ba’w manjé, baw lanmou
E pou vou an kafey an chantan…. »
Nettoyer, d’accord, mais les femmes se doivent d’avoir un minimum de classe. C’est pourquoi tout observateur averti aura remarqué un rouge à lèvres criard from « Tati » , des talons hauts « Louboutin » importés de la « halle aux chaussures » et surtout de sublimes » boucles d’oreilles en coquillettes Barilla.
Transmission de savoir :
- La notion de transmission du savoir-faire prend sa « vraie dimension ». Il ne faut pas perdre ces techniques ancestrales héritées des adeptes de la confrérie des « Monsieurs propres ».
L’utilisation du savon noir ou du bicarbonate de Soude ne doit pas tomber dans l’oubli.
Sensibilisation économique :
- Il est nécessaire s’adapter aux nouvelles contraintes économiques remettant en cause le droit à la retraite à un âge où l’on peut encore tenir debout.
La preuve par l’exemple : Béatrice et Danielle, malgré leur âge avancé, bossent toujours (et dans la joie en plus). A méditer les prolos !
Action !
Arrivées sur les lieux, les deux déesses agitent devant la caméra des plumeaux multicolores à la façon French Cancan. A ce moment précis, certains téléspectateurs masculins doivent péniblement bouter les viles pensées qui s’accumulent dans leurs esprits tordus. Pour ma part, je me félicite du choix du programme, ce n’est pas tous les jours qu’on peut profiter d’un programme aussi intellectuel. Les effets spéciaux à couper le souffle surprennent le plus averti des téléspectateurs (le magique changement de tenue en claquant des doigts pour n’en citer qu’un) … C’est magnifique, c’est la télé-réalité, c’est M6.
Le spectacle de ce soir s’annonce donc sous les meilleurs hospices pour le téléspectateur de base qui replace machinalement ses bijoux de famille, se resserre une binouze et lâche un pet détonnant dans le skaï de son canapé Gifi. De leur côté, nos deux nettoyeuses jubilent. On le serait à moins à leur place. Quelle magnifique journée pour ramasser de détritus face à l’assistance soudainement déculpabilisée de ses propres négligences domestiques. A peine le temps de repositionner leurs bas de contentions qu’elles explorent le capharnaüm du jour. On sent que les deux gredines sont excitées à l’idée de trouver un nouveau terrain de chasse et d’exercer leur art. La compétition commence vite entre elles. Qui sera la première à récolter des mouches en décomposition au fond d’un verre de lait égaré sous la table nuit ? Laquelle des deux va avoir le premier « haut le cœur » en dégageant un caleçon douteux collé sous ce qui serre de taie d’oreiller à l’occupant des lieux ? Qui va écraser de ses hauts- talons la plus imposante défection canine? Le suspense s’installe. Quant au téléspectateur, il se demande surtout qui peut habiter dans cette incroyable déchetterie.
Aujourd’hui elles se sont rendues chez Gérard B, 45 ans, illustre trapézite manchot en disponibilité temporaire depuis 6 ans. Notre cher Gérard a hérité du « trois pièces » de sa mère décédée il y a quelques années dans des conditions douteuses ( *Voire émission « faites entrer l’accusé : « Gérard B le facétieux égorgeur de Melun »). Pour la petite histoire, la vieille peau a malencontreusement chuté dans les escaliers en tentant d’éviter une fourmilière étrangement installée sur le cadavre en décomposition du sanglier familial (Soit dit en passant une charmante truie longtemps considérée comme la petite amie dudit Gérard). Perte inestimable qui sonnera le glas de notre fée du logis. Depuis, le pauvre Gégé a perdu le goût du rangement et par la même occasion l’odorat. Il délaisse son logement et néglige autant son hygiène corporelle que la cuvette mouchetée de ses toilettes. Son nid d’amour s’est vite transformé en déchetterie où même une chatte ne retrouverait pas ses petits. Un peu en galére sentimentale, Il s’est pris d’amitié pour les puces, cafards et surtout les chenilles de camembert qu’il tente vainement d’apprivoiser. Il noie maintenant son chagrin dans l’alcool et abandonne inexorablement ce qui lui reste d’humanité au goulot de bouteilles d’eau de Cologne.
Premier message habillement glissé au spectateur affalé dans son canapé : le ménage c’est fun et passionnant ! D’ailleurs c’est tellement cool que deux vieilles sont prises de frénésie. Danielle gratte l’huile de friteuse déposée dans le syphon de la baignoire alors que Béatrice renifle la carcasse d’un poulet en décomposition au fond du lave-vaisselle. Gérard, lui, baisse les yeux comme un enfant. Le miroir de la salle de bain trouve une nouvelle vie grâce aux 3 bars du karcher industriel. Amusée Danielle montre à la caméra les nombreuses cartes de France laissées par Gérard sur ses draps bariolés où se mêlent épluchures de bananes et hérissons morts.
Le tout dans une ambiance taquine et ludique.
Suite à l’intervention d’une équipe spécialisée, l’appartement retrouvera un aspect habitable. Danielle et Bea vont disputer Gérard qui se suicidera la semaine suivante. Sans culpabiliser, le téléspectateur pourra envoyer « bouler » sa femme lorsqu’elle lui reprochera d’avoir laissé trainer ses chaussettes. Plus important, la tradition du nettoyage au bicarbonate de soude perdurera pour encore quelques années.
Merci M6
Desolé si je me répète

Dans ce magazine de société, deux professionnelles de l’hygiène viennent au secours de personnes ayant beaucoup de difficultés à assumer les tâches ménagères.
Alertée par la recrudescence de cas de choléra dans l’école maternelle voisine, la sympathique team d’M6 prend la route jusqu’au domicile de notre héros d’un jour. Deux dames d’un âge avancé embarquent au volant d’une camionnette couleur « sac poubelle ». La conductrice dévoile un large sourire « polydent » en tapotant sur le tableau de bord au rythme des derniers tubes de Franck Alamo. Sa collègue, aussi attaquée qu’elle, frappe des mains en balançant sa tête de droite à gauche dans un mouvement probablement inspiré de son idole Gilbert Montagné. C’est inexplicable et difficile à croire mais à ce moment précis, la magie a déjà opéré. On est mystérieusement emporté par l’esprit festif provoqué par le générique. Cette gaité communicative réveille nos meilleurs souvenirs télévisuels. A vrai dire, si les deux sublimes septuagénaires n’arboraient pas des blouses de ménage impeccablement repassées on pourrait même aller jusqu’à penser à une adaptation française de « Sailor et Lula ». Une sorte de road movies Auvergnat dont le but inavoué serait une quête vers le saint graal « Pliz dépoussiérant ». En deux minutes le décor est planté. On a deux dames, joyeuses qui se déplacent dans une voiture sans plaque d’immatriculation .Elles traversent des paysages paradisiaques la fleur au balais. Autant dire que la production de la chaine n’a pas lésiné sur les moyens : Un zoom sur l’A86 aux alentours de Gennevilliers fin novembre, une vue plongeante sur le sublime tunnel de la Défense un jour de solde… une fois ils ont poussé le vice jusqu’à gratifier les spectateurs d’une inoubliable carte postale de la zone industrielle de Dunkerque. Happé par cette surenchère de rêve on en oublierait presque le but de cette épopée télévisuelle libératrice.En effet, ces dames se rendent chez une personne afin de lui prodiguer les conseils techniques vitaux permettant de vivre dans un logement décent. Oui téléspectateur, ce soir tu vas rêver « utile » !
Les deux débris répondent aux doux prénoms de Béatrice et Danielle. La première est une blonde fripée aux allures d’hôtesse de l’air affectée aux vols internes serbes. La seconde une brune à tête d’homme. Une dame pipi qui obligerait d’un regard le pire des radins à déposer deux euros après s’être libéré furtivement la nouille. Les plus mauvaises langues s’attendaient sans doute à trouver une Fatoumata ou une Carlotta mais chez M6 on ne fait pas dans le cliché. On a donc pris deux grands-mères d’apparence gauloise pour corriger les « dégoutants » désemparés.
Normalement à cet âge-là on fait des confitures de coing, on collectionne les bouchons de bouteilles de lait ou au pire on tisse des canevas en écoutant « les grosses têtes ». Nos deux présentatrices préfèrent décoller les moisissures logées au fond des réfrigérateurs et concocter des boulettes en regroupant les poils pubiens oubliés au fond du siphon de la douche. Soit, on peut qualifier cette activité de Hobbies mais Je me pose tout de même cette simple question : « Mesdames , pourquoi ? »
N’oubliant pas pour autant sa ligne directrice, M6 va quand même nous faire passer quelques messages subliminaux qu’il semble utile de préciser.
Tradition machiste rétrograde :
- Il est souhaitable de revenir aux bonnes vieilles valeurs décrétant les femmes comme expertes dans l’art du ménage.
Sensibilisation aux nouvelles méthodes de management :
- Le « love Management » : En plus de récurer avec une soumission totale, on notera l’approche matriarcale de la démarche. Une vraie leçon d’éducation. Pour preuve, le duo viendra vérifier quelques mois plus tard que les conseils ont bien été appliqués dans la durée.
Soucis de esthétique :
- Pour reprendre la philosophie des Zouk Machiniennes
« Nétwayé, baléyé, astiké
Kaz la toujou penpan
Ba’w manjé, baw lanmou
E pou vou an kafey an chantan…. »
Nettoyer, d’accord, mais les femmes se doivent d’avoir un minimum de classe. C’est pourquoi tout observateur averti aura remarqué un rouge à lèvres criard from « Tati » , des talons hauts « Louboutin » importés de la « halle aux chaussures » et surtout de sublimes » boucles d’oreilles en coquillettes Barilla.
Transmission de savoir :
- La notion de transmission du savoir-faire prend sa « vraie dimension ». Il ne faut pas perdre ces techniques ancestrales héritées des adeptes de la confrérie des « Monsieurs propres ».
L’utilisation du savon noir ou du bicarbonate de Soude ne doit pas tomber dans l’oubli.
Sensibilisation économique :
- Il est nécessaire s’adapter aux nouvelles contraintes économiques remettant en cause le droit à la retraite à un âge où l’on peut encore tenir debout.
La preuve par l’exemple : Béatrice et Danielle, malgré leur âge avancé, bossent toujours (et dans la joie en plus). A méditer les prolos !
Action !
Arrivées sur les lieux, les deux déesses agitent devant la caméra des plumeaux multicolores à la façon French Cancan. A ce moment précis, certains téléspectateurs masculins doivent péniblement bouter les viles pensées qui s’accumulent dans leurs esprits tordus. Pour ma part, je me félicite du choix du programme, ce n’est pas tous les jours qu’on peut profiter d’un programme aussi intellectuel. Les effets spéciaux à couper le souffle surprennent le plus averti des téléspectateurs (le magique changement de tenue en claquant des doigts pour n’en citer qu’un) … C’est magnifique, c’est la télé-réalité, c’est M6.
Le spectacle de ce soir s’annonce donc sous les meilleurs hospices pour le téléspectateur de base qui replace machinalement ses bijoux de famille, se resserre une binouze et lâche un pet détonnant dans le skaï de son canapé Gifi. De leur côté, nos deux nettoyeuses jubilent. On le serait à moins à leur place. Quelle magnifique journée pour ramasser de détritus face à l’assistance soudainement déculpabilisée de ses propres négligences domestiques. A peine le temps de repositionner leurs bas de contentions qu’elles explorent le capharnaüm du jour. On sent que les deux gredines sont excitées à l’idée de trouver un nouveau terrain de chasse et d’exercer leur art. La compétition commence vite entre elles. Qui sera la première à récolter des mouches en décomposition au fond d’un verre de lait égaré sous la table nuit ? Laquelle des deux va avoir le premier « haut le cœur » en dégageant un caleçon douteux collé sous ce qui serre de taie d’oreiller à l’occupant des lieux ? Qui va écraser de ses hauts- talons la plus imposante défection canine? Le suspense s’installe. Quant au téléspectateur, il se demande surtout qui peut habiter dans cette incroyable déchetterie.
Aujourd’hui elles se sont rendues chez Gérard B, 45 ans, illustre trapézite manchot en disponibilité temporaire depuis 6 ans. Notre cher Gérard a hérité du « trois pièces » de sa mère décédée il y a quelques années dans des conditions douteuses ( *Voire émission « faites entrer l’accusé : « Gérard B le facétieux égorgeur de Melun »). Pour la petite histoire, la vieille peau a malencontreusement chuté dans les escaliers en tentant d’éviter une fourmilière étrangement installée sur le cadavre en décomposition du sanglier familial (Soit dit en passant une charmante truie longtemps considérée comme la petite amie dudit Gérard). Perte inestimable qui sonnera le glas de notre fée du logis. Depuis, le pauvre Gégé a perdu le goût du rangement et par la même occasion l’odorat. Il délaisse son logement et néglige autant son hygiène corporelle que la cuvette mouchetée de ses toilettes. Son nid d’amour s’est vite transformé en déchetterie où même une chatte ne retrouverait pas ses petits. Un peu en galére sentimentale, Il s’est pris d’amitié pour les puces, cafards et surtout les chenilles de camembert qu’il tente vainement d’apprivoiser. Il noie maintenant son chagrin dans l’alcool et abandonne inexorablement ce qui lui reste d’humanité au goulot de bouteilles d’eau de Cologne.
Premier message habillement glissé au spectateur affalé dans son canapé : le ménage c’est fun et passionnant ! D’ailleurs c’est tellement cool que deux vieilles sont prises de frénésie. Danielle gratte l’huile de friteuse déposée dans le syphon de la baignoire alors que Béatrice renifle la carcasse d’un poulet en décomposition au fond du lave-vaisselle. Gérard, lui, baisse les yeux comme un enfant. Le miroir de la salle de bain trouve une nouvelle vie grâce aux 3 bars du karcher industriel. Amusée Danielle montre à la caméra les nombreuses cartes de France laissées par Gérard sur ses draps bariolés où se mêlent épluchures de bananes et hérissons morts.
Le tout dans une ambiance taquine et ludique.
Suite à l’intervention d’une équipe spécialisée, l’appartement retrouvera un aspect habitable. Danielle et Bea vont disputer Gérard qui se suicidera la semaine suivante. Sans culpabiliser, le téléspectateur pourra envoyer « bouler » sa femme lorsqu’elle lui reprochera d’avoir laissé trainer ses chaussettes. Plus important, la tradition du nettoyage au bicarbonate de soude perdurera pour encore quelques années.
Merci M6