Voici mon témoignage, comme on dit il y à boire et à manger, à vous de faire le tri entre fiction et réalité.
Ce meeting, c'était mon premier long voyage en 480 depuis que j’ai croisé son regard attachant dans l’arrière-cour d’une résidence Normande.Je dois avouer que j’étais un peu réservé pour ce big trip de dépucelage.C’est pourquoi j’ai préféré préserver mes arrières en glissant discrètement deux paquets de cierges blancs sous mon siège et un Saint Christophe au fond de mon tout nouveau caleçon Hugo boss ( et non l’inverse ). Ainsi pourvu, nous pouvions commencer notre voyage sereinement.
9 :45 : On fait le plein de coco (pas le dernier malheureusement), j’enclenche la 1er et c’est partie pour le show.
11 :40 : Première halte dans un charmant petit village du 51 (habité c’est plutôt rare) pour une première halte Chez le Prez ! Le Nico nous accueil, les yeux collés, à son sympathique domicile ou nous attendons les autres membres du mini convoi Francilien. Titi78 et Jiair arrivent dans la foulée. Vers 13:30 le mini convoi se dirige enfin vers le rocher de Dabo.
Arrivée au gravier de Bado !
Il est 17:14 et 33 secondes lorsque nous arrivons tranquillement au pied du promontoire. La vue panoramique est superbe. La végétation innonde un horizon tantôt baignée par les rayons du soleil tantôt rafraichie par les timides averses Alsacienne. Je n’avais rien vu d’aussi beau depuis la zone industrielle de Dunkerque un soir de Novembre (ne faites pas les malins les dunkerquois je connais Fort Mardyck et ses invitations permanentes au suicide).
Le Tétrao, qui a passé une grande partie de sa jeunesse dans les « background » du Marais nous embrasse goulument. Alors qu'un Francilien Atmo
se baisse pour vérifier la pression de ses pneus, l’organisateur adjoint évoque judicieusement le sujet de la répartition des chambres. Cette « raie du maçon » inopinée aurait elle fait renaitre en lui des souvenirs inavouables ? Le bougre tente de garder la face et endosse sa tenue de guide touristique Mosellan. A ce moment je sais très bien qu’il pense déjà au-dessous de table qu’il touchera de la part du syndicat d’initiative de Dabo. C’est pourquoi personne n’est dupe lorsqu’il dégainera sa carte bleu afin de nous offrir généreusement le sésame pour la chapelle Saint Leon IX.
Par politesse nous faisons semblant de prendre quelques photos souvenirs, sans pour autant retirer le cache de l’objectif. On ne va pas gâcher de l’espace disque pour immortaliser trois milles sapins en bois d’arbre et une station d’épuration en décomposition. Surtout que ce bled paumé, dépourvu de réseau téléphonique, a passé les trois quart de son existence entre les mains des teutons amateurs du duo « sandalettes / Chaussettes de tennis ». Bien sûr je taquine, c’est vrai que la vue est déroutante. Pour le coup on reste tout de même Béat à contempler le spectacle. Pas un bruit, une nature omniprésente et une luminosité qui nous en met plein les yeux. Finalement pour prendre encore plus de hauteur je monte sur les épaules du solide Loris et m’improvise en concurrent direct de Yann Arthus Bertrand. Armé d’un Iphone ( jailbreacké quand même) je mitraille dans tous les sens. Ça commence bien ce meeting.
Alors que nous redescendons sur le parking Julien bave déjà devant ma sublime monture et son stripping rarissime. La turbo immaculée de Jiair force le respect de notre guide improvisée, quand à l’atmo de Titi elle ne doit son salut qu’à la présence salvatrice d’une canne menaçante. Notre Méchant guide insistera longuement sur le ripage excessif de Volverte. En tant que Forumeur averti on ne peut qu’aller en son sens : Quelle aberration, quel manque de sérieux pour le représentant officiel du volvo480.org ! Le petit Nicolas pleurera longuement à propos de cette révélation qui témoigne d’un laissé aller manifeste indigne de son statut. Seul Domi parviendra à remonter le moral d’un Prez au bout du rouleau et déjà usé par ces railleries intensives… et ça ne fait que commencer ( je t’avais prévenu Georges Clooney du 7-7).
Jiair
L’arsouille !
Nous arpentons les routes d’Alsace en un long convoi de 480 toutes plus sympas les unes que les autres. Les habitants, amusés, nous font parfois signe et se demandent sans doute combien de bombinettes ils vont pouvoir admirer. Alors que nous atteignons un croisement au pied d’un col, Julien nous informe qu’il est possible de se faire plaisir sur une petite portion de routes désertes propices au décrassage de nos mécaniques.
Un brin réticent à l’idée de braver les lois, je reste sceptique sur la démarche visant a malmené mon vieux Turbo de 88 .Ma copilote m’encourage fortement à me lâcher. Finalement je me jette à l’eau. Zut, on n’a pas tous les jours …quarante ans et il faut savoir se faire plais’ !
Alors que Volvert’ Usain Bolt et Superlegger’Asafa Powel sont pratiquement arrivé en haut du col je démarre en trombe et essaye vainement de garder un œil sur la double sortie d’échappement de Loris. Bien sûr c’est peine perdu. Le jeune insolent me distance avec aisance. Pas grave. Je progresse dans mon enchainement de virolos ou le comportement étonnement sain de la 480 me fait prendre un plaisir intense. La boite réagit comme il faut, l’aiguille du turbo se promène dans la zone rouge. Le train arrière et ses modestes 14 pouces glissent sur le sol légèrement gras. La poussée du Garret (?) est significative et le comportement fichtrement amusant. Pour résumer, mon plaisir est indiscutable.
Le regard fixé sur la route j’entends Marie qui s’éclate sur les refrains de Joe Dassin (j’ai oublié de vous informer de notre gout pour la grande musique). Nous chantons à tue-tête en échangeant des regards complices, voir suggestifs (c’est la seule partie romantique du texte) . Comme je suis chaud bouillant, s’en suit une pause de quinze minutes derrière un gros sapin (ce qui explique mon retard et ça c’est la partie inavouable et coquine du texte).
Par contre je flippe un peu car dans la manœuvre j’ai perdu mon Saint christophe, ceci dit il commençait à m’irriter sérieusement les fondements.
A partir de ce moment précis, je suis au taquet.
Au 15 ème virage j’évite facilement un grizzli égaré sur l’asphalte. Au fond de moi je sais très bien que rien ne peut m’atteindre, je suis sur un nuage, le dieux Carlos SAINZ veille sur moi.
Au dix-huitième virage je tente et réussit brillamment une figure libre, l’approche d’épingle dite à la « Simon Jean Joseph ». Double 380 vrillé avec Rétablissement parfait sur les pollux. Facile. Pour ceux qui connaissent je peux vous montrer mais ça malmène le palpitant.
La température d’huile taquine maintenant les 110 degrés alors que le compte tour fais du Yoyo entre 8 et 10 000 tours ( Mode GSXR) . Par pure modestie je ne ferais pas allusions au deux roues effectué lorsque nous avons croisé le car de tourisme Suedois ni à mon réglage de débitmètre depuis le boite à gant ( en roulant bien sur
) puisque je n’ai pas pour but de vous en mettre plein la vue.Quelques minutes après les autres « arsouilleurs » (vingt minutes plus tard en fait) j’arrive au sommet du Donon. C’était court, c’était bon. N’est-ce pas ça le principal ?
Le rallye.
Félicitation à la Boudav Family pour le travail réalisé dans la préparation du road book. Nous avons pu nous cultiver dans la joie et la bonne humeur en profitant de paysage magnifique au milieu de village accueillant à l’architecture typiquement alsacienne. Il est cependant utile de préciser que si les rouges sont arrivés en dernier c’est avant tout parce qu’il a fallu maintes et maintes fois dégager les groupies déchainées de nos capots rutilants. Titi s’en sortait mieux que nous puisqu’il ne possédait pas le Logo Turbo sur son haillon .Par contre les Olivadun Brothers et OliMa avons été littéralement submergés par les questions, voir les indécentes propositions financières de rachat. Franchement c’est invivable d’être l’objet de tant de convoitise. Je l’affirme : posséder une rouge turbo, outre le fait de frôler régulièrement les 3 jet sur l’autoroute, empêche de vivre comme une personne normale. Si j’avais su j’aurais pris une banale grise avec un intérieur Skai de Simca 1000 comme un membre du Forum.
Bon j’arrête là , J’aurais pu fignoler davantage mon commentaire mais je n’ai malheureusement pas assez de temps et les pauses du midi sont trop courtes.
Pour être plus sérieux J’ai aussi apprécié les deux visites, tant le Haut Koenigsbourg que la mine d’argent et la (le ?) guide. Les repas copieux et diversifiés ainsi que la qualité du gite choisi ont fait que ce meeting a été, à mes yeux, une vraie réussite. Grace à ce meeting nous avons tous découvert une magnifique région et nous avons pu nous regrouper entre passionnés de 480.
Titi
Jamy !
Olivadun
Sylvette.
Ps : J’allais oublier .Merci à Nico aussi pour ce tuyau concernant le récupérateur d’eau dans le coffre. Je suis cependant étonné de sa timidité. Pourquoi ne pas créer une fiche technique sur ce sujet ? Quelle bonne idée ! un absorbeur d’humidité permet d’un part de récupérer une boisson fortifiante en cas de sècheresse, d’autre part tu peux aussi transporter ton poisson rouge Bubulle aux lieux de demander à la voisine de s’en occuper. Perso j’ai un projet de gouttière intégré au spoiler on pourrait déposer un brevet conjoint, non ? Il suffit de voir avec Jamy il doit pouvoir faire ça.
Encore merci à David et Julien pour le travail réalisé. Merci à Loïc pour ses délicieuses galettes et son accent chantant. Merci à tous les participants que nous espérons revoir l’année prochaine.
@ plus
Oli.
!!
Très bien, je note... 
