Après avoir bouffé (avec bonheur) les trois tomes de Millenium il y a quelques mois, j'ai à nouveau cédé à la mode du roman policier scandinave en me plongeant dans la lecture de
L'homme du lac, d'Arnaldur Indridason.
Dans cet opus de sa série faisant vivre et évoluer une équipe de la police de Reijkjavik dirigée par un anti-héros dépressif et nihiliste, obsédé par les affaires de dispartition depuis celle de son frère, l'auteur islandais nous entraîne dans les pages sombres de l'Europe d'immédiat après-Guerre. L'intrigue, contemporaine, conduit les enquêteurs à se tourner vers la jeunesse socialiste islandaise dont certains membres sont partis étudier en RDA, tout en participant à la reconstruction de ce pays dévasté par les bombardements.
Roman bien écrit, bien traduit, et dont l'intrigue est originale et instructive à la fois. Un peu... mou cependant, et on a du mal à se sentir partie intégrante du récit. La faute peut-être au personnage principal, un peu mou lui aussi et hermétique à tout ce qui l'entoure à part ses obsessions.
Mais lecture fraîche, dépaysante, et intéressante.
Sinon, après avoir lu il y a plusieurs années
Les piliers de la Terre, de
Ken Follet, Je me suis enfin plongé au début des vacances dans la suite désignée, à savoir
Un monde sans fin.
Cet auteur, spécialiste du roman d'espionnage, digresse souvent vers la fresque historique, tout en conservant ce sens de l'intrigue et du suspense qui caractérisent si bien son écriture. Après nous avoir décrit dans le premier volume la période de la construction des premières grandes cathédrales d'Europe (j'en vois qui ricanent, et pourtant c'est foutument passionnant, même pour un non spécialiste qui s'en tamponne a priori), il nous conduit ici quelques dizaines d'années plus tard, mais toujours dans le sombre moyen-âge.
On suit un groupe d'enfants d'un village anglais devenir grands tout en partageant un terrible secret. Ils découvrent petit à petit la vie, les drames, leurs corps (eeeeehh oué, y a du sesque !!

), puis deviennent adultes (y a encore plus de sesque !!

), et commencent à suivre chacun son chemin, qui les mènera toutefois à se croiser à maintes reprises sur les routes d'une Europe à feu et à sang, mais qui prépare tout doucement la Renaissance.
C'est foutument bien écrit, bien traduit, captivant, enthousiasmant, en plus d'être très instructif sur le mode de fonctionnement de la société (anglaise en l'occurence) à l'époque où l'intrigue se tient.
Lecture chaudement recommandée (en plus, avec ses 1300 pages, ce paveton vous permet de vous muscler les bras tout en vous distrayant et en vous cultivant !

).
